Chers Amis rotariens,
J’ai choisi pour l’année présidentielle 2014 - 2015, le thème de « l’INNOVATION » car l’action au quotidien de tout Rotarien, qu’elle soit professionnelle ou citoyenne, contribue largement au rayonnement international de notre pays.
Lors de ma conférence sur l’innovation le 17 septembre dernier, je vous ai présenté la Suisse telle que les classements mondiaux la situent, à savoir en tête de la plupart des classements officiels, tels que la compétitivité, l’innovation, le bonheur etc. On parle même du « Miracle suisse ». Mais au fait, s’agit-il vraiment d’un miracle ? Pourquoi la Suisse, petite nation au cœur d’une Europe qui doute, présente-t-elle une telle performance ?
Non il n’y a pas de « miracle suisse », mais une conception de la nation qui tout simplement responsabilise le citoyen, quelle que soit sa fonction au sein de la communauté.
Voici en bref le rappel des principales clés de la performance de notre pays.
1.La démocratie directe
Elle responsabilise le citoyen, lui demande sa détermination sur de nombreux objets, lui offre un travail valorisant, l’invite à participer bénévolement aux activités de sociétés locales ou encore à s’engager pour la sécurité. La démocratie directe est la 1re clé du succès. Mais elle est fragile et mérite donc notre meilleure attention.
2.Des PME ultra performantes et exportatrices
La liberté entrepreneuriale est quasi sans limite pour celui-ci qui veut façonner son parcours professionnel, créer son entreprise, affronter les aléas de la vie avec détermination. Les conditions-cadre sont encore favorables à l’entreprenariat, même si l’étau se resserre peu à peu et se rapproche de la cote d’alerte.
3.Un marché de l’emploi plutôt libéral
Le travail est source de satisfaction, de liberté, d’autonomie individuelle. Notre société considère encore le travail comme une chance et non comme une corvée. Le dialogue permanent syndicat-patronat intègre le salarié dans la dynamique de l’entreprise. En outre, la petite taille des PME en comparaison internationale rapproche le salarié des décideurs et crée la confiance mutuelle indispensable à tout succès.
4.Une formation professionnelle et académique de haut niveau
Le système national de formation est envié dans le monde entier. La presque « gratuité » des études repose sur la volonté du citoyen de donner la priorité à la formation et de garantir l’égalité de chance. Les entreprises participent largement à l’effort collectif en formant les jeunes salariés par le biais des places d’apprentissage et de stage (2/3 des jeunes de 15 ans suivent un apprentissage). Le faible taux de chômage de la jeunesse (autre record mondial) réside justement dans son intégration progressive dans le monde du travail.
5.Un investissement élevé dans la recherche et une responsabilité claire des acteurs
A l’état la responsabilité du financement de la recherche à long terme (recherche fondamentale), aux entreprises le financement de la recherche à plus court terme (recherche appliquée ou industrielle). Avec un investissement annuel de 3% du PIB, soit environ 20 milliards/an, la Suisse se classe dans le trio de tête des pays de l’OCDE. Couplées à la formation, la recherche et la mise œuvre de ses résultats offrent à note économie un gain de compétitivité fort appréciable dans un monde globalisé.
6.La stabilité politique
Sans investissement, pas d’innovation, pas de croissance et peu de chance de maintenir notre niveau de vie actuel ! L’un des facteurs décisifs pour un investisseur est la stabilité du pays dans lequel il investit, en particulier sa stabilité politique. Là aussi, s’il y avait un classement mondial, notre démocratie directe emporterait le prix de la stabilité politique et partant, celui de la confiance des investisseurs.
Oui chers Amis rotariens, notre contribution personnelle à la construction quotidienne des clés du succès de notre pays et à son rayonnement fait partie de notre responsabilité individuelle et collective.
Puissions-nous rester curieux, novateurs et entreprenants !
