60 ans du Rotary Club de Sion - 2009

lundi 11 janvier 2021

Discours du Président :
Grégoire dayer

A vous
Albert PAPILLOUD, Avocat ;
Paul BOVEN, Directeur de la Caisse d’Epargne du Valais ;
Joseph BRUCHEZ, architecte ;
Pierre DARBELLAY, Directeur de l’Union Valaisanne du Tourisme ;
Joseph ESCHER, propriétaire de l’hôtel de la Paix ;
Léon FRANZE, Directeur de la Caisse cantonale de compensation ;
Jean JACOTTET, Directeur de la Cie du Chemin de Fer Martigny-Orsières ;
Alfred KRAMER, courtier en vins ;
Georges de LAVALLAZ, chirurgien ;
Bojen OLSOMMER, Directeur de la Chambre Valaisanne de Commerce ;
André PFEFFERLE, propriétaire de Pfefferlé & Cie ;
André REICHENBACH, Directeur de Reichenbach & Cie ;
Frédéric RUENZI, Divisionnaire;
Walter SCHOECHLI, Propriétaire de l’imprimerie Schoechli ;
Rudolf TAUGWALDER, Pharmacien ;
Henry VARONE, Directeur des Vins Varone;
Maurice ZERMATTEN, écrivain ;
Fernand FRACHEBOURG, Directeur Sté Fiduciaire Rhodanienne

A vous tous,
nous, les membres du Rotary de Sion, nous vous adressons notre reconnaissance pour ce club que vous avez fondé, que vous nous avez légué et qui fête aujourd’hui ses 60 ans.

La joie de cette fête est malheureusement ternie par le décès, il y a quelques jours, du dernier d’entre vous, le Dr Rudolf Taugwalder, à Bâle, à l’âge de 96 ans. Nous l’avions invité à se joindre à nous ce soir. La Providence en a décidé autrement. Cependant, nous sommes persuadés que vous lui avez réservé un bon accueil, que vous l’avez admis au sein des rotariens célestes et que, de là-haut, vous et tous ceux qui nous ont quittés, vous êtes tous avec nous.
Soyez assurés que, ce soir, nos pensées sont pour vous et pour tous ceux qui, avec vous et après vous, tout au long de ces 120 lustres, ont fait de notre club ce qu’il est.
Pouviez-vous, en 1948, imaginer ce que serait la société de 2008 ?

A peine sortis de la deuxième guerre mondiale, pouviez-vous espérer l’ère de prospérité qui a changé la face du monde ? Pouviez-vous imaginer l’homme sur la Lune ? Les révolutions technologiques, l’explosion de tous les moyens de bureautique et de télécommunication ? Les révolutions politiques, la chute du communisme, l’arrivée d’un socialiste au gouvernement valaisan ? Même les femmes ont fait leur entrée au Rotary ! C’est grâce à elles que nous avons une deuxième club à Sion.
Toutes ces révolutions ont modifié fondamentalement la manière de vivre des habitants de cette planète.
Sachez que, malgré tous ces changements, nous avons gardé le cap et que les valeurs rotariennes que vous nous avez léguées guident toujours notre action. Je ne veux pas toutes les énumérer de peur de heurter notre modestie. Je ne citerai que l’amitié. Chacun de nous est différent ; chacun de nous a sa personnalité, chacun de nous a son domaine d’activité. Mais l’amitié qui nous unit fait de nous des êtres complémentaires.
N’oublions pas que l’être humain est fait de relations et je suis persuadé que, dans le futur, les contacts humains auront de plus en plus d’importance
En effet, de quoi sera fait le futur ? Pas plus qu’en 1948 nous ne pouvons le deviner.
La vague de mondialisation pourrait cependant nous faire penser que demain nous serons les citoyens du monde ! Est-ce bien certain ?
S’il n’est pas insensé de penser qu’il sera possible de transporter notre carcasse à l’autre bout du monde en quelques minutes, qui nous dit que nous en aurons les moyens. Il n’est en effet pas absurde de penser que la raréfaction des sources d’énergie et leur prix rendront les voyages beaucoup trop onéreux et que l’être humain redeviendra sédentaire, préférant voyager virtuellement par le biais d’internet et des possibilités qu’offre la vidéoconférence.
Il n’est pas absurde de penser que, face à l’étourdissement de la globalisation, l’être humain cherchera à retrouver des racines et recherchera le contact direct avec son entourage. Les vagues de nationalisme que nous connaissons sont là pour nous le suggérer.
Mesdames et Messieurs, maintenant, c’est à vous que je m’adresse.
Quoi qu’il arrive, nous devons être attentifs à ce que l’être humain reste au centre de nos préoccupations et qu’il ne soit pas accordé plus de protection aux pissenlits qui bordent nos chemins. Nous avons beaucoup de défis à relever pour que notre société reste à taille humaine.
C’est cette valeur d’amitié, faite de loyauté, de don de soi, de bonne volonté réciproque qui nous permettra d’affronter ces défis.
Vous serez d’accord avec moi si je dis que nous avons la ferme intention de participer à la construction de notre futur car la vie ne vaut pas la peine d’être vécue si l’on n’est pas responsable de ce qui se passe autour de nous sans vouloir changer le monde.
En un mot, il ne faut pas craindre l’avenir. Il faut le préparer.